dimanche 24 janvier 2010

Francine, cet être cher..

Je suis l'amie des animaux. Les gens qui me connaisse le savent: que ce soit les chiens, les chats, les souris, les écureuils, whatever.. Je déteste voir un animal souffrir. Voir les reportages sur des usines à chiots, ou comment bien apprêter du chat dans un buffet chinois sont des exemples de trucs pouvant facilement me faire brailler comme une fillette.

Toutefois, je suis dans une situation assez complexe en ce moment.

Ma voisine d'en haut, que j'ai croisé seulement une fois depuis mon arrivée, a des habitudes de vie un peu particulières. Je m'explique.

Francine (je l'ai baptisé ainsi, parce que je ne connais pas son nom.) est bizarre. Elle habite au 2e étage, directement en haut de chez moi, et malgré tout elle vit comme si elle était au sous-sol. Pour elle, déménager ses meubles d'une pièce à l'autre (incluant traîner le sofa 3 places d'une extrémité à l'autre de l'appartement) à 2h du matin, est chose courante. Arriver chez elle et se décider "tiens, me semble que j'irais déglacer mon balcon" à 1h30 du matin est aussi quelque chose que j'ai vécu avec elle, au travers mon manque de sommeil. C'est rendu que je fais des paris avec moi-même, à savoir si j'aurais le guts de monter un étage en pyjama, les cheveux tous décrissés et d'aller frapper à sa porte dans le milieu de la nuit..

- Salut! Moi c'est Emily, tu sais, la voisine d'en bas.. Excuse mes pantoufles, mais on s'est jamais proprement préstentées. Ben, je voulais savoir si là, à 2h du matin, je pouvais t'aider à bouger tes cawlisses de meubles pour que je puisse retourner me coucher au plus crisse!?!

Malheureusement, ceci en est encore au stade du fantasme.. Mais revenons à la situation initiale.

Francine a un chien. Un petit chien. Genre de chien saucisse.. Un p'tit jappeux. Il y a quelques mois de ça, Francine est retournée travailler après un long congé de maladie (on m'a dit). C'est alors que j'ai commencé à prendre conscience dudit chien, et à perdre petit-à-petit mon sommeil. Dès le départ de Francine, Pitou hurle systématiquement. Mais HURLE!! Non stop! Comme si on l'égorgeait. Je me suis dit "il va se tanner, il n'aura plus de voix quelque chose de rare.." Ben vous seriez surpris!! There goes my mornings off!

Mais le plus beau là dedans, c'est que Francine a dû recommencer à avoir une vie sociale récemment. Comment je l'ai su? ..... Depuis que Pitou hurle les weekends. De 9h am à 3 fuckings heures du matin! Et quand elle arrive, Francine, à 4h30, elle n'est pas plus discrète qu'à l'habitude. Elle garde ses grosses godasses dans l'appartement et je peux vous dire ex-ac-te-ment ce qu'elle fait. À la trace.

Damn you Francine. À défaut de vouloir la mort du chien, je lui souhaite pour les mois à venir de restraindre son cercle d'amis, de poser des roulettes sous ses meubles et de se faire voler ses crisses de godasses de 13 lbs.

mercredi 13 janvier 2010

Dance our troubles away

Samedi soir, je suis sortie avec des amies au très chic Syndrome sur St-Laurent, endroit où je n'avais pas mis les pieds depuis au moins 3 ans. J'entre dans l'établissement: exactement pareil comme dans mon souvenir. Rien n'a changé. Même genre de clientèle, même maudite musique. C'est à croire que le genre alternatif a arreté de produire des succès autour des années de gloire du groupe Prodigy, et quand Nine Inch Nails nous ont offert Closer. Après ça, pu rien. So pourquoi se casser le bécyk, on va passer not'vieux tape en boucle les samedis soirs!
Anyway c'était pas SI grave que ça; après quelques verres, on s'en rend moins compte. On rigole de plus en plus, pour terminer en se disant "d'la marde! Moi j'vais danser".

Sur la piste de danse, j'avais déjà remarqué (depuis mon arrivée d'ailleurs) un genre de gars de 6 pieds, habillé en jeans serrés + chemise noire (avec du Cheetah-en-poil sur les épaule, svp!), des beaux souliers shinés Rockabilly, et des favoris à la Elvis. En gros, il flashait dans la preque foule.

En plus, il était seul.

Aller au resto, magasiner, voir un film seul, ça se fait bien. Aller prendre un verre seul, ça peut se faire, mais trop souvent, sinon on vous catégorise comme un alcoolo. Mais aller danser seul..? Ça, j'ai de la misère.. Ça fait pas mal "prédateur su'à cruise".

Alors que nous sommes sur la piste de danse à se faire shaker le bonbon, l'homme aux 1001 styles (que nous appellerons ici Bozo, pour les besoins de la cause) n'est pas si loin. Bozo danse seul, complètement dans son monde. Il danse sur du Black Eyed Peas. Il danse sur du Cherry Poppin'Daddies. Il danse même sur du Nirvana (chose certaine, si Kurt Cobain l'avait vu danser, attriqué comme il était sur Smells like teen spirit, c'est certain.. CERTAIN qu'il se serait viré dans sa tombe. Et ce, à plusieurs reprises.)

On s'enligne pour aller prendre un verre, quand l'amie Tania dit haut et fort "J'aimerais ben ça me faire baiser par Bozo ce soir". Moi, encore sous le choc de telles déclarations, je mis tout ça sur le compte de l'alcool. Et puis coudonc! Elle travaille tellement fort pour l'avoir de son côté depuis qu'on est arrivé, je lui souhaite presque (PRESQUE, j'ai dit) d'atteindre son but.

La soirée passe, on s'amuse, et Tania doit partir. C'est donc sans avoir abordé son Cowboy-Nouveau-genre qu'elle nous quitte, tristounette.

On retourne danser, et BANG! La barmaid nous arrive avec une tournée de shooter, payée par des inconnus.

- Yeah! me dis-je.. J'espère que ça vient du gars là-bas accoté su l'mur! Rawrrr!

On boit, et on danse.. BANG!! Ce coup-ci, seulement 2 shooters nous arrivent, et la barmaid me dit que c'est pour moi, payé par le même inconnu... Barnak, me dis-je.. J'en prends un et laisse l'autre à une amie.

Au bout d'un certain temps, Karen revient en me disant savoir de qui viennent les shooters.

- Gars sur le mur!! GARS SUR LE MUR!!!!!

- Nah... ça vient de Bozo!!

- Shit!!

Survient alors un malaise: celui de se sentir regardée intensément par quelqu'un qui ne nous intéresse vraiment pas. Hmmm, bon je vais aller m'assoir un peu, digérer tout ça.. quand soudain:

- Allo!

- ... hey salut! Merci pour les shooters!

*Conversation menant nul part*

J'essayais de rester concentrée, sachant que mes amies me regardaient en riant à profusion. C'était ridicule. Je me suis vue de l'extérieur de mon corps, et wow... Ça clashait en svp!

Jusque là, j'avais réussi à survivre aux banalités de la conversation sur son emploi et sa vie, jusqu'à ce qu'il sorte:

- ... tsé, c'est comme quand t'essaye d'apprendre les provinces au secondaire et que t'es pas capable! Moi, je les ai appris quand j'étais sur la route.........

Euh...!? C'est parce que t'as 13 provinces à te rappeller, champion!! En t'enlignant les neuronnes moindrement, ça devrait être possible de les apprendre! Voyons dont! Tu parles d'une affaire à lâcher, en pleine technique de cruise..

Ben je peux vous dire que ça a mis fin abruptement à la conversation. J'ai plogué "mon chum" *ehhh-hum..* dans une phrase, et je suis retournée voir mes amies. Histoire de rigoler, and to dance my troubles away, comme y disent..!