mercredi 13 janvier 2010

Dance our troubles away

Samedi soir, je suis sortie avec des amies au très chic Syndrome sur St-Laurent, endroit où je n'avais pas mis les pieds depuis au moins 3 ans. J'entre dans l'établissement: exactement pareil comme dans mon souvenir. Rien n'a changé. Même genre de clientèle, même maudite musique. C'est à croire que le genre alternatif a arreté de produire des succès autour des années de gloire du groupe Prodigy, et quand Nine Inch Nails nous ont offert Closer. Après ça, pu rien. So pourquoi se casser le bécyk, on va passer not'vieux tape en boucle les samedis soirs!
Anyway c'était pas SI grave que ça; après quelques verres, on s'en rend moins compte. On rigole de plus en plus, pour terminer en se disant "d'la marde! Moi j'vais danser".

Sur la piste de danse, j'avais déjà remarqué (depuis mon arrivée d'ailleurs) un genre de gars de 6 pieds, habillé en jeans serrés + chemise noire (avec du Cheetah-en-poil sur les épaule, svp!), des beaux souliers shinés Rockabilly, et des favoris à la Elvis. En gros, il flashait dans la preque foule.

En plus, il était seul.

Aller au resto, magasiner, voir un film seul, ça se fait bien. Aller prendre un verre seul, ça peut se faire, mais trop souvent, sinon on vous catégorise comme un alcoolo. Mais aller danser seul..? Ça, j'ai de la misère.. Ça fait pas mal "prédateur su'à cruise".

Alors que nous sommes sur la piste de danse à se faire shaker le bonbon, l'homme aux 1001 styles (que nous appellerons ici Bozo, pour les besoins de la cause) n'est pas si loin. Bozo danse seul, complètement dans son monde. Il danse sur du Black Eyed Peas. Il danse sur du Cherry Poppin'Daddies. Il danse même sur du Nirvana (chose certaine, si Kurt Cobain l'avait vu danser, attriqué comme il était sur Smells like teen spirit, c'est certain.. CERTAIN qu'il se serait viré dans sa tombe. Et ce, à plusieurs reprises.)

On s'enligne pour aller prendre un verre, quand l'amie Tania dit haut et fort "J'aimerais ben ça me faire baiser par Bozo ce soir". Moi, encore sous le choc de telles déclarations, je mis tout ça sur le compte de l'alcool. Et puis coudonc! Elle travaille tellement fort pour l'avoir de son côté depuis qu'on est arrivé, je lui souhaite presque (PRESQUE, j'ai dit) d'atteindre son but.

La soirée passe, on s'amuse, et Tania doit partir. C'est donc sans avoir abordé son Cowboy-Nouveau-genre qu'elle nous quitte, tristounette.

On retourne danser, et BANG! La barmaid nous arrive avec une tournée de shooter, payée par des inconnus.

- Yeah! me dis-je.. J'espère que ça vient du gars là-bas accoté su l'mur! Rawrrr!

On boit, et on danse.. BANG!! Ce coup-ci, seulement 2 shooters nous arrivent, et la barmaid me dit que c'est pour moi, payé par le même inconnu... Barnak, me dis-je.. J'en prends un et laisse l'autre à une amie.

Au bout d'un certain temps, Karen revient en me disant savoir de qui viennent les shooters.

- Gars sur le mur!! GARS SUR LE MUR!!!!!

- Nah... ça vient de Bozo!!

- Shit!!

Survient alors un malaise: celui de se sentir regardée intensément par quelqu'un qui ne nous intéresse vraiment pas. Hmmm, bon je vais aller m'assoir un peu, digérer tout ça.. quand soudain:

- Allo!

- ... hey salut! Merci pour les shooters!

*Conversation menant nul part*

J'essayais de rester concentrée, sachant que mes amies me regardaient en riant à profusion. C'était ridicule. Je me suis vue de l'extérieur de mon corps, et wow... Ça clashait en svp!

Jusque là, j'avais réussi à survivre aux banalités de la conversation sur son emploi et sa vie, jusqu'à ce qu'il sorte:

- ... tsé, c'est comme quand t'essaye d'apprendre les provinces au secondaire et que t'es pas capable! Moi, je les ai appris quand j'étais sur la route.........

Euh...!? C'est parce que t'as 13 provinces à te rappeller, champion!! En t'enlignant les neuronnes moindrement, ça devrait être possible de les apprendre! Voyons dont! Tu parles d'une affaire à lâcher, en pleine technique de cruise..

Ben je peux vous dire que ça a mis fin abruptement à la conversation. J'ai plogué "mon chum" *ehhh-hum..* dans une phrase, et je suis retournée voir mes amies. Histoire de rigoler, and to dance my troubles away, comme y disent..!

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