..et comme ça, il est parti.

C'est vraiment des sautes d'humeurs en dents de scie, ces affaires. Malgré tout, j'essaie d'être celle qui est Zen.

Pour ceux qui me connaissent, vous savez que la Zénitude est loin d'être ancrée dans mes gènes. Je suis plutôt à l'opposé. La fille stressée, qui pense à toutes les éventualités (bonnes ou mauvaise) dans une situation, qui over-think tout ce qui arrive pour être prête à tout en cas de crise.. So c'est assez difficile pour moi de garder ma poker-face quand on me parle de problèmes grave, de dépression et de suicide, et que tout ça se passe à 6h d'ici.

Récemment il est entré en rehab. J'ai jamais prié de ma vie, mais cette fois là j'ai dû remercier le ciel non-stop pendant une demi-heure de temps en pleurant dans ma salle de bain. Le soulagement de savoir qu'il allait remonter la pente, que tout commençait à rentrer dans l'ordre. Qu'il verrait des médecins qui l'aideraient avec ses problèmes. Mais surtout, l'idée qu'il soit encadré pour éviter qu'il s'ouvre les veines encore une fois.

Il est ressorti au bout de 5 jours.

Il a reconsommé. Cawlisse. Feelait pas. Passé la nuit dehors..

Le jour d'après, je ne l'ai jamais connu aussi positif et heureux. Il m'a fait rire aux larmes, entre deux téléphones à ma job, et m'a dit qu'il retournerait en traitement pour 6 mois cette fois. Tout allait super bien.

Hier, il m'a à peine répondu 2 phrases en pleurant.

Aujourd'hui, il m'a dit qu'il rentrait en traitement. Et comme ça, il est parti. Ne pas lui avoir écrit, je ne l'aurais jamais su.. On a passé d'individus soudés à notre cellulaire, à presque étrangers en quelques jours.

Mais c'est correct. (poker-face: je m'ennuie..)

Come back stronger babe. Take your time.

Call.